Colloques et séminaires

Programme
Séminaires interne ArtAtWar et franco-allemand

Calendrier du séminaire interne

 

Résistances, fractures, transformations : repenser la littérature russe et ses acteurs dans le contexte de la guerre en Ukraine

Ce séminaire vise à repenser les cadres d’analyse de la littérature russe et de ses acteurs dans le contexte de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, en réunissant les membres du projet autour d’une réflexion commune.

 

9 février 2026 – 9h-11h (présentiel)

Sylvia Chassaing (INALCO / CREE) – « Surnaturel et représentations de la guerre dans la prose russophone contemporaine »

5 mars 2026 – 13h-15h (présentiel)

Bella Ostromooukhova (Sorbonne Université / EUR’ORBEM) – « Reconfigurations du sous-champ de littérature jeunesse après 2022 »

19 mars 2026 – 13h-15h (présentiel)

*******  « La topographie ukrainienne dans la poésie russe du XXe siècle : lieux d'ancrage, lieux d'identité »

30 mars 2026 – 9h-11h (à distance)

******* – « Le marché du livre en Russie en temps de guerre : acteurs et stratégies éditoriales face à la censure et à la pression autoritaire »

Calendrier du séminaire franco-allemand

 

Russian Studies after 2022: A New Research Landscape

Description et programme : https://artatwar.gitpages.huma-num.fr/seminaireFRALL.html 

 

3 mars 2026 – 15h-17h

Anna Hodel (Basel University) – « Post-imperial Theatre Practices in Belarus, Russia and Ukraine: Performative Resistance and the Question of Post-Soviet Postcoloniality/Decolonization »

Séance de clôture des séminaires ANR ArtAtWar 2026

Le 9 avril 2026 clôturera le cycle des séminaires organisés dans le cadre du projet pour l’année 2025-2026 avec une séance conjointe de Riccardo Nicolosi et Antoine Nicolle.

9 avril 2026 – 13h30-15h30 (présentiel)

Antoine Nicolle (INALCO / CREE) –  « La censure littéraire post-24 février : de la proscription à la prescription »

9 avril 2026 – 16h-18h (présentiel)

Riccardo Nicolosi (LMU Munich) – « Putins Kriegsrhetorik. La rhétorique comme arme – les discours de Poutine comme outil politique »

 

Lien d’accès pour assister à distance à l’ensemble des séminaires : https://bbb.unistra.fr/rooms/vic-xcp-wfo-fyi/join 

Appel à communications
Écrire la littérature russe aujourd’hui : paradigmes, défis, perspectives

Journée d'études du 5 mai 2026 organisée par Sylvia Chassaing, Victoire Feuillebois et M. A..

Appel ouvert jusqu'au 31 janvier 2026, merci de soumettre vos propositions à Sylvia Chassaing et Victoire Feuillebois.

 

           Le contexte post-2022 a marqué l’émergence à la fois de nouveaux questionnements sur l’histoire de la littérature russe, ses frontières et ses présupposés, et de nouveaux objets littéraires nécessitant de renouveler les outils traditionnels d’analyse et de relancer une nouvelle fois les questionnements sur les manières d’envisager, de construire et d’écrire l’histoire de la littérature russe. Étudier, analyser et écrire l’histoire de la littérature russe, oui, mais comment ? Depuis le début du XXIe siècle, plusieurs ouvrages ont proposé des modèles épistémologiques divers pour tenter de rendre compte de la double difficulté inhérente à cette ambition, à savoir que les termes de « littérature » d’une part et de « russe » de l’autre recouvrent au fil de l’histoire de la littérature de notre aire des sens et des réalités très différents. Ainsi, aux approches essentiellement monographiques (Strada, Nivat, etc.) ont d’autres histoires possibles de la littérature russe, mettant l’accent sur le « literaturnyj byt » (Reitblat ; Decourt, Sinichkina), les lieux et les institutions (Doubine ; Simon Franklin dir.), les objets et les sites (Tchoudakov, Nivat sites), les acteur.rices minoré.es (Catherine Géry + Russia Women Culture) ou produisant des méthodes d’analyses nouvelles, comme l’accent mis sur les micro-lectures et le commentaire d’œuvres visuelles dans la grande histoire de la littérature russe publiée chez Oxford. Parmi ces explorations épistémologiques, certains critiques se sont aussi concentrés sur des périodes particulières, par exemple pour définir le canon soviétique (Dobrenko et Günther, 2000), ou pour examiner les spécificités de la création littéraire contemporaine (Kukulin). 

            Dans un déplacement par rapport aux initiatives existantes, cette journée d’études propose de faire un état des lieux des réflexions et défis épistémologiques pour une histoire de la littérature à l’ère de l’extrême contemporain, c’est-à-dire une histoire non pas du présent, mais au présent. À la question du « comment ? » vient ainsi s’ajouter celles du « quoi ? » (qu’est-ce qui fait littérature au regard des événements contemporains, dans un contexte où les acteur.rices culturel.les sont incité.es à prendre position sur le plan politique ?) et du « d’où ? » (dans un contexte où les acteur.rices du champ culturel et les critiques sont fortement disséminé.es et où certains tentent de promouvoir un regard transnational sur les œuvres de cette aire). 

On pourra ainsi s’intéresser aux éléments suivants :

  • Espaces et frontières : l’une des premières constatations contemporaines sur les enjeux de l’histoire de la littérature dans l’espace intellectuel contemporain est la difficulté à manier la notion de « russe ». Appliqué aux auteurs russophones qui construisent leur carrière à l’intérieur – et, parfois, en dehors – des frontières mouvantes de la Russie, l’adjectif tend, premièrement, à escamoter la complexité des identités ethnoculturelles, amalgamant appartenance nationale et pluralité des identification(s) à la culture et à la langue russes. Secondement, l’émergence de nouveaux auteurs « ex-russes » (Galina Rymbou) en cause le caractère extensif et potentiellement occultant des adjectifs « russe » et « soviétique », qui dissimulent souvent des spécificités locales, régionales ou nationales. Enfin, la question de l’espace vient interagir avec celle de la langue : comment articuler la littérature russophone non russe, elle-même souvent minorée, à un projet d’histoire de la littérature russe qui prendrait en compte tout le spectre des identifications ethniques, culturelles et nationales de ses auteurs ?

  • Visages de l’auctorialité : dans quelle mesure le début de l’invasion à grande échelle encourage-t-elle une relecture de l’histoire littéraire russe qui prenne en compte de façon plus centrale les acteurs non individuels, les collectifs, les institutions littéraires étatiques et non-étatiques ? Un exemple de cela est l’histoire littéraire de la Russie dirigée par Kahn, Lipovetsky, Reyfman et Sanders, qui fait une place majeure aux institutions, aux revues et aux initiatives collectives. Alors que les approches sociologiques ont pu faire l’objet d’une méfiance, pour leur proximité avec la critique marxiste-léniniste, après la chute de l’URSS, dans quelle mesure les dynamiques collectives et les institutions comme interface entre l’action individuelle et l’influence étatique ont-elles leur place dans les nouvelles histoires de la littérature russe ? L’interventionnisme croissant de l’État russe dans la vie littéraire et la répression qui frappe certaines écrivaines et écrivains prend la forme de nouvelles institutions officielles (le projet d’un statut officiel d’auteurs, la mise en place d’un centre d’expertise pour l’évaluation des publications), face auxquelles continuent d’exister, voire se développent des institutions alternatives (écoles d’écriture, maisons d’édition).

  • Alternatives du canon : révisions et relectures – aussi bien critiques que défensives – du canon classique sont une constante des approches récentes. Faut-il y voir une urgence à pallier les manques du canon actuel, voire un processus de relectures de celui-ci, au prisme des études postcoloniales (Moore, 2001 ; Rubins, 2024) ou d’un tournant critique (Bykova, 2025) ? Quel statut donner aux voix littéraires de la fédération de Russie qui ne se laissent que partiellement catégoriser comme « russes » (Torbakov, 2018) ? Enfin, comment traiter cette exigence de révision et d’élargissement du canon tout en continuant à penser une histoire de la littérature russe ?

  • Nouveaux modèles épistémologiques, nouveaux enjeux terminologiques : la censure renforcée qui frappe le système éditorial russe et l’exil de certains acteurs majeurs à l’étranger amènent à tracer les parallèles entre la période actuelle et la période soviétique. Peut-on parler du retour de la structure tripartite du champ de la littérature russe, entre la littérature « officielle », « non-officielle » et celle éditée à l’étranger ? Les termes de « samizdat » et de « tamizdat » sont-ils pertinents et réutilisables pour le contexte actuel, ou est-il préférable de parler d’un paradigme nouveau ? Peut-on maintenir et reprendre la périodisation traditionnelle de la littérature russe du XXe siècle, fondée sur les ruptures historico-politiques (Depretto, 2022) afin d’isoler la période allant de 1991 à 2022 comme un chapitre à part entière de l’histoire de la littérature russe – ou faut-il proposer d’autres repères chronologiques pour le XXIe, voire le XXe siècles ? 

  • Manques et effacements : la place des minores et autres acteur.rices littéraires invisibilisé.es a déjà fait l’objet de grandes études dans les études russes : comment celle-ci revient-elle dans le débat contemporain sur l’histoire de la littérature ? L’attention accordée à l’envers du canon permet-elle de montrer un autre visage de la littérature russe et de réfléchir à la constitution concrète du canon, par sacralisation et par effacement, et comment interagit-elle avec l’enjeu de décentrement propre aux études russes contemporaines ? D’autre part, le contexte récent a aussi révélé tout ce que les histoires de la littérature russe ne comprenaient pas, pour des raisons d’injustice épistémiques mais aussi en raison de l’effacement physique des acteur.rices (Grivina, Donovan). Comment incorporer dans l’approche contemporaine de l’histoire de la littérature ces silences et ces manques ? Comment écrire une histoire de l’injustice épistémique qui frappe certaines parties du canon ?

 

 

Bibliographie 

 

BYKOVA Marina, « Why Russian thought requires a critical reassessment », Studies in East European Thought, vol. 77, New-York, Springer, 2025, p. 689–693.

CHIONI MOORE, David, « Is the Post- in Postcolonial the Post- in Post-Soviet? Toward a Global Postcolonial Critique », PMLA, vol. 116, no 1, Cambridge, Cambridge University Press, 2001, p. 111–128. 

DEPRETTO Catherine, « L’histoire de la littérature russe du xxe siècle : un état des lieux », Revue des études slaves, Paris, Institut d’études slaves et Eur’orbem, 2022, p. 317–329.

DOBRENKO Evgenij et GÜNTHER Hans, Socrealistieskij kanon, sous la direction de Hans Günther et Evgenij Dobrenko, Saint-Pétersbourg, Gumanitarnoe Agentstvo Akademieskij proekt, 2000. 

DONOVAN Victoria, “On decolonial shelters, or what to do with problematic scholarly inheritances? “, Forum for Modern Language Studies , vol. 60 , no. 2 , 2024, p. 385-390.

DUBIN Boris, Слово – письмо – литература, Moskva, Novoe literaturnoe obozrenie, 2001.

DUBIN Boris et GUDKOV Lev, Литература как социальный институт, Moskva, Novoe literaturnoe obozrenie, 2020.

ETKIND Efim, NIVAT Georges, SERMAN Ilya et STRADA Vittorio, Histoire de la littérature russe – Le XIXe siècle, tome 2 : Le temps du roman, Paris, Fayard, 2025.

FRANKLIN Simon, REICH Rebecca et WIDDIS Emma, The New Cambridge History of Russian Literature, Cambridge, Cambridge University Press, 2024.

GERY Catherine, « Les Classiques face aux pouvoirs ou une petite histoire de la construction, de la déconstruction et de la reconstruction du canon littéraire russe », Slavica Occitania, n° 44-45, 2017, p. 287-301.

GERY Catherine, « Les “ femmes de… ” : médiatrices ou autrices ? », Slovo, 2024, Les médiatrices de la littérature russe. Le XIXe siècle, Hors-série, p. 49-64.

GOSCILO Helena et HOLMGREN Beth, Russia – Women – Culture, Bloomington, Indiana University Press, 1996.

GRIVINA Viktoriia, “What to Do with All the Russian Books”, Fiery Scribe Review, 2023.

KAHN Andrew, LIPOVETSKY Mark, REYFMAN Irina et SANDLER Stephanie, A History of Russian Literature, Oxford, Oxford University Press, 2018.

KUKULIN Ilya, « Internet, Heterochrony and Contemporary Russian Poetry », Russian literature, vol. 116, Amsterdam, Elsevier, 2020, p. 41-66.

NIVAT Georges, Les Sites de la mémoire russe, tome 1 : « Géographie de la mémoire russe », Paris, Fayard, 2007.

REJTBLAT Abram, От Бовы к Бальмонту. Очерки по истории чтения в России во второй половине XIX века, Moskva, MPI, 1991.

REJTBLAT Abram, Как Пушкин вышел в гении. Историко-социологические очерки о книжной культуре пушкинской эпохи, Moskva, Novoe literaturnoe obozrenie, 2001.

REJTBLAT Abram, Классика, скандал, Булгарин… Статьи и материалы по социологии и истории русской литературы, Moskva, Novoe literaturnoe obozrenie, 2020.

RUBINS Maria, « Decolonization and the New ‘Cultural Revolution », Forum for Modern Language Studies, vol. 60, no 3, 2024, p. 380–384, consulté en ligne le 26/11/2025 sur https://doi.org/10.1093/fmls/cqae037.

SINICHKINA Daria et DECOURT Lætitia, « L'histoire de la littérature russe : nouvelles perspectives », Revue des études slaves, XCIII-2-3, Paris, Institut d’études slaves et Eur’orbem, 2022.

TCHOUDAKOV Alexandre, Слово – вещь – мир: отПушкинадоТолстого, М., Современный писатель, Москва, Современный писатель, 1992.

TORBAKOV Igor, After Empire : Nationalist Imagination and Symbolic Politics in Russia and Eurasia in the Twentieth and Twenty-First Century, Stuttgart, Ibidem-Verlag, 2018.

Appel à communications
« Je trie ma bibliothèque. » Pratiques de sélection et d’exclusion de et dans la littérature d’Europe de l’Est.

Colloque du 15 et 16 avril 2026 organisé par Riva Evstifeeva, Victoire Feuillebois et D. P.

Appel ouvert jusqu'au 31 janvier 2026, merci de soumettre vos propositions à Victoire Feuillebois  et Riva Evstifeeva.

 

Ce colloque se propose d’étudier la thématique du triage du livre, de la sélection à l’exclusion, à la fois dans les pratiques de conservation et les représentations littéraires. Il prolonge une interrogation contemporaine sur la préservation du patrimoine, le rôle de la collection et les usages de sélection individuelle ou collective étudiées par Walter Benjamin dans Je déballe ma bibliothèque (1931) puis par Alberto Manguel dans Je remballe ma bibliothèque (2018)En effet, le tri est à la fois une pratique courante des bibliothèques, normalisée et nécessaire à leur fonctionnement, et une question contemporaine brûlante au spectre de ce qu’on appelle aujourd’hui la cancel culture. L’imaginaire du tri des livres est par ailleurs réactivé en contexte de conflit, où l’on observe souvent des cas d’autodafés ou de purge d’objets patrimoniaux susceptibles de justifier le terme de « libricide » élaboré par Rebecca Knuth en 2003. D’un autre côté, la guerre est aussi l’occasion de mettre en valeur la place des livres dans la constitution d’une mémoire culturelle collective ou d’une résistance à la violence des conflits, dans l’optique des pratiques de « lecture réparatrice » évoquée par Amy K. Levin au sujet de la guerre à grande échelle en Ukraine (Levin, 2024). L’objectif de ce colloque est de faire dialoguer représentations littéraires, questionnements contemporains sur l’articulation entre axiologie et patrimoine, ainsi que pratiques concrètes des bibliothécaires et autres « gens du livre » pour orienter ou transformer l’accès aux imprimés dans les situations où celui-ci est remis en cause.

Le colloque sera organisé autour de trois axes : 

A) « Politiques du tri de / dans la littérature : perspectives historiques, poétiques et critiques » : cet axe se penchera sur la mémoire et les représentations du triage des objets culturels et de la destruction des imprimés dans une perspective plurielle. D’un côté, il s’agit d’adopter une approche chronologique et historicisante pour isoler des moments où cette figuration est importante dans les lettres et de les relier à des épisodes, des configurations ou des mutations dans la sensibilité de l’ordre des « révolutions morales » (au nom de quoi réclame-t-on de trier les bibliothèques, privées ou publiques ? qui revendique ce geste et selon quelles modalités ?) ou des injonctions politiques (dans ce cas, quels sont les outils utilisés par les pouvoirs politiques pour organiser la sélection et la mise à l’écart de livres, pour quels résultats et avec quelle efficacité ?). De l’autre, on veillera aussi à développer une approche poétique et théorique, s’interrogeant à la fois sur les contournements concrets imaginés par les auteurs ou autrices et sur le potentiel théorique de cette réflexion sur l’autodafé ou l’œuvre disparue : quel est l’intérêt à utiliser le livre pour figurer la destruction du livre ? Pourquoi les œuvres fantômes (Nicolas Aude, 2022), détruites, brûlées hantent-elles les textes littéraires et que nous dit cette représentation ?  

B) « Tri des livres, tri des lecteurs : entre pratiques de sélection et enjeux d’accessibilité » : cet axe permettra d’abord de se concentrer sur les pratiques en bibliothèques pour permettre l’accessibilité aux textes : comment ces institutions prennent-elles en compte les demandes contemporaines émanant des lecteurs et lectrices de réviser le canon au miroir de préoccupations politiques et morales contemporaines ? Comment la composition et l’organisation des collections reflète-t-elle la compréhension contemporaine du « canon » et de ce qui doit y figurer ? À l’autre bout du spectre, cette question pose le problème de l’articulation entre disparition et apparition des livres sur les « étagères féministes » (Sarah Ahmed, 2017) ou « décoloniales » (Victoria Donovan, 2024) où l’on se propose de mettre à l’écart certains textes hégémoniques dans une perspective de promotion de voix minorées : ce problème se pose de manière particulièrement aiguë dans le contexte de révision des méthodes propres au champ des études slaves, dans une perspective post-coloniale ou décoloniale. Ceci permet d’aborder la question du triage culturel dans une perspective orientée vers le lecteur, où c’est l’accès au livre qui est au centre des débats, davantage que sa conservation elle-même. 

C) « du tri à l’annulation : enjeux axiologiques et éthiques » : cette dernière perspective permettra d’envisager la question sous un angle axiologique et éthique en se concentrant sur les transformations des modes de lecture contemporains : quelles valeurs président aux demandes contemporaines de triage et réorganisation du canon ? Quelle place occupe la notion de bibliodiversité au milieu de ces évolutions ? Comment l’ethical turn peut nous aider à comprendre ces transformations contemporaines ? Quelles sont les spécificités de la configuration contemporaine dans l’espace slave, en particulier au miroir de la guerre en Ukraine, où la pratique du libricide s’inscrit à la fois dans un contexte de conflit où chaque partie accuse l’autre de mener aussi une guerre à la culture et dans celui d’une mutation plus générale des pratiques culturelles ? Comment ces spécificités se reflètent-elles dans les pratiques linguistiques et artistiques contemporaines des auteurs ? Cet axe sera également l’occasion d’aborder la continuité entre pratiques de sélection culturelle et triage humain, le premier étant souvent le prolégomène de l’autre en situation de violence extrême, notamment en ce qui concerne auteurs et autrices.

 

Co-organisé avec le projet ANR ArtAtWar, le colloque posera notamment la question de l’enjeu des arts vivants et patrimoniaux dans les régimes autoritaires et illibéraux. 

 

Bibliographie :

ABRAMOVICI Jean-Christophe, Le livre interdit : de Théophile de Viau à Sade, Paris, Éditions Payot & Rivages, 1996.

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MURAT Laure, Qui annule quoi ?, Paris, Seuil, 2022. 

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NOBLET Eddy, Le retour de la guerre de « haute intensité » : quelles conséquences pour la protection des bibliothèques ?, mémoire d’Eddy Noblet (ENSSIB) sous la direction de Nicolas Beaupré, consulté en ligne le 24/10/2025 sur https://www.enssib.fr/.

NODOLSKY Nika, « So you Read the Right Books as a Child », RECEO, vol. 55 (2), Paris, Presses Universitaires de France, 2024, p. 99-126. 

OLTMANN Shannon M., The fight against book bans : perspectives from the field, New York, Bloomsbury Libraries Unlimited, 2023.

O’SULLIVAN Mila, HENDL Tereza, BURLYUK Olga and ARYSTANBEK Aizada, « (En)countering Epistemic Imperialism: A Critique of “Westsplaining” and Coloniality in Dominant Debates on Russia’s Invasion of Ukraine », Contemporary Security Policy, vol. 45-2, 2023, p. 171–209, consulté en ligne le 24/10/2025 sur https://doi.org/10.1080/13523260.2023.2288468

OVENDEN Richard, Burning the books : a history of the deliberate destruction of knowledge, Cambridge, Harvard University Press, 2020.

PARTINGTON Gill et SMYTH Adam, Book destruction from the Medieval to the Contemporary, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2014.

PETTEGREE Andrew, The Book at War, London, Profile Books, 2023.

POLASTRON Lucien Xavier, Livres en feu : histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Paris, Gallimard, 2009.

RICAUD Philippe, « Contre le livre : le biblioclasme comme posture intellectuelle », Demain, le livre, sous la direction de Pascal Lardellier et Michel Melot, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 157-172.

SHYDLOVSKYI Pavlo, « Tools of war: conflict and the destruction of Ukrainian cultural heritage », Antiquity, Vol. 97, Cambridge, Cambridge University Press, 2023, consulté en ligne le 24/10/2025 sur https://doi.org/10.15184/aqy.2023.159. 

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TSYMBALYUK Darya, « Erasure: Russian Imperialism, My Research on Donbas, and I », Kajet Digital, 2022, consulté en ligne le 24/10/2025 sur kajetjournal.com.

VALAZZA Nicolas, Le livre enflammé : fictions et poétique de l'autodafé, Paris, Hermann, 2024.

VOZNA Anna, « Towards World Russians? How Ukrainian Russophones Construct Boundaries from the Russian Federation », eSamizdat, vol. 14, 2021, p. 121–136, consulté en ligne le 24/10/2025 sur www.esamizdat.it/ojs/index.php/eS/article/view/123.

Journée d'études Le Retour de la guerre. Les dramaturgies au miroir des conflits contemporains

Université de Strasbourg, 28 novembre 2025

Org. Emmanuel Béhague, Sylvain Diaz et Victoire Feuillebois

Salle In Quarto, Studium

9h-17h

9h00 : Introduction

9h15 – 10h30 : Panel 1 modéré par Victoire Feuillebois, maître de conférences au département d’études slaves à l’Université de Strasbourg

Sylvain Diaz, Maître de conférences en études théâtrales à l'Université de Strasbourg

« Essais hérétiques pour une dramaturgie de la guerre (Wajdi Mouawad) »

Yana Meerzon, Professeure en études théâtrales à l’Université d’Ottawa

« Theatre and the Dromosphere : Spatial-Temporal Dramaturgies of War and Forced Migration »

10h30-10h45 : Pause-café

10h45-12h30 : Panel 2 modéré par Emmanuel Béhague, professeur au département d’études allemandes à l’Université de Strasbourg

Astrid Chabrat-Kajdan, Chercheuse en arts de la scène à l'Université Lumière Lyon 2

« (Auto)représentations de la question de Palestine sur les scènes européennes »

Polina Dubchinskaïa, Artiste-chercheuse indépendante 

« Dramaturgies de l’urgence : l’artivisme russe dans le “février sans fin” »

Belén Tortosa Pujante, Chercheuse en art du spectacle à l’Université de Strasbourg

« Dramaturgies de la guerre, hospitalité du plateau : lire Nadia de Nadia Ghulam et La Conquesta del Pol Sud »

12h30-14h : Pause déjeuner

14h-15h45 : Panel 3 modéré par Sylvain Diaz, maître de conférences en études théâtrales à l'Université de Strasbourg

Anna Hodel Laszlo, Professeure en études slaves à l’Université de Bâle

 « Voices, Languages, Bodies and War: Perspectives on Post-Soviet Theatre Since 2014 » (« Voix, langues, corps et guerre : perspectives sur le théâtre post-soviétique depuis 2014 »)

Oriane Maubert, Maîtresse de conférences en arts du spectacle à l’Université de Strasbourg

« Poétiques du geste dans le vertep des élèves de Kharkiv : réinventer une tradition marionnettique en temps de guerre »

Antoine Nicolle et Elena Gordienko, Docteur en études russes à l’INALCO et chercheuse en théâtre russe associée au CREE - INALCO

 « Du témoignage à l’antiphrase : cartographie des discours antiguerre chez les dramaturges russophones de Lioubimovka »

15h45-16h :  Pause-café

16h-17h : Table ronde avec trois artistes du festival Écho de Lioubimovka :

                  Esther Bol, Nana Grinstein et Iryna Serebriakova

Journée d'études organisée dans le cadre du Festival Ekho de Lioubimovka et avec le soutien du projet Anr ArtAtWar. 

Téléchargez le programme.

Rencontre Bulgarie pittoresque 7-8 décembre 2023

Conférence de Daria Serenko, 15 novembre 2023 16h, Bibliothèque du Portique

« Le nouveau lexique polonais comme un témoignage des transformations culturelles », conférence de Mme Katarzyna Kłosińska, lundi du 30 janvier 2023

Conférence de Mikhaïl ROZHANSKIY : Les générations soviétiques face à la guerre en Ukraine

Conférence de Veselin Markovic, 23 novembre 17h30

Colloque Spectres de Dostoïevski

Colloque international « Spectres de Dostoïevski »

organisé par les Universités de Strasbourg et de Paris Nanterre

Strasbourg, Collège doctoral européen, 46 Bd de la Victoire, 67000 Strasbourg

et en ligne sur https://bbb.unistra.fr/b/vic-my1-zze-frp 

20, 21, 22 octobre 2021

contact : feuillebois[at]unistra.fr  

Mercredi après-midi 

Amphithéâtre du Collège doctoral européen

13h30 – accueil des participants

13h45 – introduction

14h15 – 15h30

Du mot à l’idée I

Modération Catherine Depretto 

Michel Niqueux (Université de Caen-Normandie) Le vocabulaire spectral de Dostoïevski (prizrak, videnie, prividenie)

Sergueï Fokine (Université nationale Économique de Saint-Pétersbourg) Spectres du Capital dans l’œuvre et la vie d’un écrivain-prolétaire

Pause – 15h30– 15h45

15h45 – 17h

Du mot à l’idée II

Modération Nicolas Aude

Ioulia Podoroga (IMLI) Le spectre et le double : la hantise de l’idée chez Dostoïevski

Margot Buvat (Université Bordeaux-Montaigne) Hantologie du De Quincey de Musset dans La Logeuse de Dostoïevsk

 

Jeudi matin

Amphithéâtre du Collège doctoral européen

9h30 – 10h45 

Modèles de hantise

Modération Karen Haddad

Jean-Louis Backès (Université Paris Sorbonne) Action rituelle des ancêtres

Elena Galtsova (RGGU-IMLI) Le souterrain « hanté » et « qui hante » : ironies et malentendus dans des continuums réceptifs des Notes écrites dans un souterrain

Pause – 10h45 – 11h00 

11h00 – 12h45

Fantômes français

Modération Philippe Forest

Karen Haddad (Université Paris Nanterre) Spectres houellebecquiens

Paolo Tortonese (Université Paris III-Sorbonne Nouvelle) Lectures du remords : Crime et châtiment sous le regard de la critique française en 1884-1889

Victoire Feuillebois (Université de Strasbourg) "Dans l'ombre de Vautrin": Dostoïevski et le fantôme du texte balzacien

Déjeuner - 12h45 – 14h30

Jeudi après-midi

14h30-16h00

Dostoïevski transatlantique

Modération Monica Manolescu 

Isabelle Poulin (Université Bordeaux Montaigne) La chambre du passé. L'intertexte dostoïevskien comme hantise dans l'œuvre de l'exilé Nabokov

Aline Lebel (Université Paris Nanterre) Fantômes enfantins : enjeux et modalités d'une revenance dostoïevskienne chez Toni Morrison, des Frères Karamazov à Beloved

Pause – 16h – 16h30

17h – Regards croisés sur Dostoïevski : Julia Kristeva / André Markowicz

Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, auditorium, en partenariat avec la librairie Kléber. Inscription obligatoire sur le site de la BNU (bnu.fr)

 

Vendredi matin 

Amphithéâtre du Collège doctoral européen

10h00-11h45

Perspectives intermédiales

Modération Catherine Géry

Jasmine Jacq (Université de Franche-Comté) La Maison des morts de Vassili Fiodorov (1932)

Nicolas Aude (Université Paris Nanterre) L’auteur dévisagé : Dostoïevski ou la hantise de l’image photographique

Floriane Toussaint (Université Paris III-Sorbonne Nouvelle) Spectralisation de la scène sous l’influence de Dostoïevski : le cas de Bracia Karamazow de Krystian Lupa

Déjeuner 11h45 – 13h45

Vendredi après-midi

13h45 – 15h

Enjeux éthiques

Modération Guy Ducrey

Philippe Forest (Université de Nantes) À la façon d'une phrase fantôme

Olga Voltchek (chercheuse indépendante, Saint-Pétersbourg) Le Grand homme et les petits enfants : le spectre de Napoléon dans L’Idiot de Dostoïevski 

Tatiana Victoroff (Université de Strasbourg) La beauté hantera le monde : anges et démons dostoïevskiens dans La Naissance d’un assassin de László Krasznahorkai

17h-17h15 - Conclusion

 

Vidéos disponibles également sur le site Pod.unistra.fr

Kroujok littéraire sur le XIXe siècle russe : 23 septembre 2021, 12h-15h, en ligne sur Zoom

Séminaire "Objets et lieux-objets de la littérature russe du XIXe siècle" : vendredi 15 janvier 12h-15h

Les lieux-objets de la littérature russe du XIXe siècle - 22 octobre 2020 9h30-12h30

Lundi 9 mars 2020 de 17h à 18h30 : Qu’est-ce que la littérature russe?


Lundi 10 février 2020 de 17h à 18h30 : Les relations entre la littérature et la musique du point de vue littéraire

Patio, salle 4003

Séminaire du département d'études slaves - Conférence par Miryana Yanakieva (Université de Strasbourg)

Lundi 27 janvier 2020 de 17h à 18h30 : Modernism and the making the soviet new man

Patio, salle 4003

Séminaire de recherche du département d'études slaves - Présentation d'ouvrage de Tijana Vujosevic

Vendredi 6 décembre 2019 de 10h à 12h : Langue de la presse russe. Problèmes de compréhension, d'expression et de traduction.

Patio, salle 3203

Conférence de Natalia Sigareva (Université Herzen, Saint-Petersbourg)

Mardi 9 décembre 2019 de 16h à 18h : conférences sur Boris Godounov

Patio, salle 4003

Deux conférences en français par Ekaterina Grineva (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg, RGGU) et Victoire Feuillebois (Université de Strasbourg)

Vendredi 15 novembre 2019 de 10h à 12h : La langue russe et ses sœurs. En quoi le russe est-il différent des autres langues slaves ?

Salle Ourisson, Institut Le Bel

Conférence d'Anton Somin, linguiste et chercheur à la Haute École d'Économie de Moscou

Lundi 20 mai 2019 à 17h : conférence "Fortress of Time: Isolating from History in Putin's Russia" de Dina Khapaeva

Patio, salle 4202 (bât. 4)

Dr. Dina Khapaeva is Professor at the School of Modern Languages, the Georgia Institute of Technology. Her research comprises death studies, cultural studies, historical memory, and intellectual history. Dr. Khapaeva authored six monographs, including The Celebration of Death in Contemporary Culture (The University of Michigan Press, 2017), Nightmares: From Literary Experiments to Cultural Project (Brill, 2013), Portrait critique de la Russie: Essais sur la société gothique, (Les éditions de l'Aube, 2012). Her books were reviewed by The Los Angeles Review of Books, Slavic Review, Slavic and East European Journal, The Russian Review, The Slavonic and East European Review, Journal of Russian Communications, The New Literary Observer, among others. Her numerous articles have appeared in journals, including Annales: Histoire, Sciences Sociales, Communist and Post-Communist Studies, Social Research, Le Débat, Merkur, Social Sciences Information, The South Atlantic Quarterly. Recently, she received an invited professorship at the Écoles des Hautes Études en Sciences Sociales in Paris and presented invited lectures at New College (Oxford), the University of Edinburgh, Harriman Center (Columbia University), The New School, L’institut du monde slave (Paris), and Emory University, among others.

http://khapaeva.modlangs.gatech.edu

Mercredi 27 mars 2019, 17h30-19h : "Transferts culturels à la périphérie de l'Empire russe : de la Sibérie au Caucase"

Conférence de Michel ESPAGNE (CNRS/ENS), dans le cadre du cycle de conférences "Espaces et lieux de l'interculturel : frontières, fleuves, rives et villes"

Lundi 25 mars 2019, 16h-17h : "Le rôle des unions d'écrivains pendant la période communiste"

Conférence d'Anna Romanenko et de Miryana Yanakieva

Mercredi 20 mars 2019, 17h30 - 19h : "Frontières et constructions impériales : steppes vs océans"

Conférence d'Alessandro Stanziani (EHESS/CNRS)

Amphi 3, Institut Le Bel

Mardi 19 mars 2019, 13h - 14h, et mercredi 20 mars 2019, 14h - 15h30 : "La Russie et la France : échanges et représentations réciproques (18e-20e siècles)"

Deux conférences de Mme Elena Linkova, professeure à l'Université de L'amitié des peuples (Moscou).

  • Patio - Amphi 5 le mardi 19 mars de 13h à 14h
  • Patio - Salle 4003 le mercredi 20 mars de 14h à 15h30

Mercredi 30 janvier 2019, 17h30 - 19h : "L'exil sibérien et sa culture matérielle à la croisée des communautés et des cultures" (E. Koustova)

Victimes de répressions staliniennes, des milliers de Baltes, Polonais, Ukrainiens et autres originaires de l'Europe Centrale et Orientale furent envoyés dans les villages sibériens dans les années 1930-1950. En luttant pour leur survie, ils y récréèrent des communautés nationales, tout en interagissant avec leurs voisins, populations locales et autres déportés. Cette conférence qui s'appuie sur les témoignages collectés par le projet "Archives sonores - Mémoires européennes du Goulag", mettra en lumière le quotidien des déportés, envisagé en tant qu'espace d'échanges entre les différentes communautés ethniques.

Pour savoir plus sur les déportations soviétiques et écouter les témoignages d'anciens déportés, consultez le Musée virtuel Mémoires européennes du Goulag.

  • Amphi 3, Institut Le Bel

Mercredi 16 janvier 2019, 18h - 19h30 : Valentina Chepiga

Conférence de Valentina Chepiga : "Langue maternelle vs langue d'adoption : écrivains bilingues et leurs manuscrits"

Vendredi 14 décembre 2018, 9h - 11h : Natalia Singareva

Natalia Singareva, linguiste (Université Herzen, Saint-Petersbourg) donnera une conférence sur "La traduction en Russie : hier, aujourd'hui, demain".

10 et 11 décembre 2018 : séminaires de Mikhaïl Rozhanskij, professeur invité

M. Rozhanskij, sociologue et historien (Centre d'études indépendantes en sciences sociales, Irkoutsk/Russie) animera deux séminaires :

  • "Les représentations de la Sibérie dans le cinéma soviétique des années 1930-1940" lundi 10 décembre de 15h à 17h, salle 4003
  • "La mémoire du 20e siècle soviétique dans les entretiens autobiographiques", mardi 11 décembre de 10h à 12h, salle 4003

Lundi 8 octobre 2018, 17h30 : conférence de N. Koposov

Le populisme et les usages politiques du passé : comparaisons transeuropéennes